Depuis des décennies, un dilemme tiraillait les rôlistes : explorer des donjons de fantasy, ou se confronter à d’incompréhensibles horreurs cosmiques ? Into the Odd propose les deux, en assumant , comme son nom l’indique, son héritage du OD&D dans le pur esprit OSR de certains rétro(quasi)clones : de l’exploration, une sauce légère, et des dizaines de pages de tables aléatoires pour donner vie à son univers étrange et merveilleux confinant à l’indicible. Avec cette version remastered du jeu, Bastionland press offre d’avantage un rafraîchissement de la gamme qu’une remise à plat du jeu. Mais la nouvelle direction artistique rend davantage honneur à l’ambiance étrange de cet univers ; et les XII Singes ont su lui emboîter le pas avec brio au sein des suppléments qu’ils ont créés pour la version française.
Into the Odd se démarque d’emblée par une ambiance très particulière d’un cadre urbain et industriel pouvant pousser jusqu’au XIXe ou la Belle époque, qui jongle entre l’étrange, l’horreur cosmique, le merveilleux, ou l’onirique. Une ambiance agréablement dérangeante que l’on ne retrouvait peut-être que sur des jeux comme Itras By. Agréable car les cadres reprenant les codes du style Directoire, le Victorien, du steampunk, ou de la Belle Époque sont inspirant ; et dérangeant car il vous est proposé de voir les sombres coulisses fantasmagoriques de villes de cette inspiration.
Et pour explorer ces univers étranges, ItO s’appuie sur une formule éprouvée de bien des rétroclones de OD&D, le jet de sauvegarde sous la caractéristique. Caractéristiques réduites au nombre de trois (voire quatre pour certaines adaptations), des points de vie, et l’absence de compétences. La réussite des personnages reposera donc en grande partie sur les compétences de leurs joueurs. Cette base permet également d’y adjoindre aisément des règles additionnelles pour adapter le ton de son cadre de campagne. Les XII Singes n’ont d’ailleurs pas tardé à montrer l’exemple avec leurs deux cadres de campagne à Londres et Paris, y adjoignant qui de nouvelles caractéristiques (comme la Perception pour Les Mystères de Londres), qui des profils ou origines des personnages, ou autres mécaniques spécifiques (comme les avantage/désavantage).
Fidèles à leurs habitudes, les XII Singes font bien plus que traduire cette perle, et y apportent leur touche avec des contextes originaux que sont Les Mystères de Londres, ou Paris Dessous. Ce dernier étant totalement autonome. Et cette nouvelle édition étant compatible avec les publications de la précédente dont Lune Rouge et Into the Caves, et avec la promesse d’au moins un autre contexte à venir avec Ein Sof.
Et ils ne sont pas les seuls car le jeu a su en inspirer bien d’autres. Réunis sous le sceau de Mark of the Odd, les hack du jeu se multiplient, tels Cairn, The Dead are Coming, Liminal Horror, Maze Rats, Mausritter et bien d'autres... Le jeu a inspiré de nombreux auteurs. Et l’évolution du système par ses créateurs – avec Electric Bastionland ou Mythic Bastionland – continuent dans le même esprit.
Il est grisant de constater que l’on arrive encore à créer autant d’originalité en remuant des ingrédients que l’on pensait avoir déjà goûtés à toutes les sauces. En tout cas, au GRoG, le mélange est à notre goût. Into the Odd, est simple à jouer, jouissif à explorer, et inspirant à développer. Alors sortez vos d20 et passez à table !
...gagnent un niveau !
Si l'on cherche bien dans les recoins des soutes du vaisseau, il y a des choses étranges, des options non-euclidiennes et des sections dissidentes à découvrir. Par exemple ? Dans la section "Editorial" vous découvrirez la liste d...
(Si aucune annonce du type souhaité n'existe, l'affichage sera celui par défaut)
Vous appréciez le Grog ?
Donnez un peu de votre temps
Donnez un peu d'argent
Faites découvrir le jeu de rôle grâce à l'excellente plaquette de la FFJdR. Il suffit de la télécharger...